LE GEEK C’EST CHIC !

Tu as beaucoup de goût et peu d’argent ? Un tas de vieux négatifs qui pleurent dans un tiroir ? Apprends à scanner comme un pro pour pas cher !

Beaucoup de photos sur ce site proviennent de la numérisation de quelques diapositives, et, pour l’essentiel, des négatifs qui m’ont été remis à mon départ de Sygma, en 2002. Après cette date, il s’agit de prises de vues digitales.

Les scanners à film de bonne qualité restant assez onéreux, je me suis résolu à bricoler mon propre système, à partir d’un boitier reflex Nikon D300s et d’un objectif macro 55mm f3.5 d’environ 50 ans, achetés pour une somme modique sur internet. La résolution du capteur (4288 x 2848 px) est suffisante pour des images destinées au web. L’usage de l’autofocus est inutile, le “sujet” se trouvant toujours à la même distance. L’appareil est simplement posé sur son objectif, sur la platine d’un agrandisseur trouvé dans une poubelle. Une table lumineuse à LEDs pour les arts graphiques, dénichée dans une brocante, et disponible sur le web pour une trentaine d’euros, fournit une lumière homogène. Son format A4 permet de réaliser des planches contact. 

Pour les négatifs individuels, j’utilise le passe-vue de l’agrandisseur, et quelques caches en carton pour éviter les reflets spéculaires venus de la table lumineuse. La prise de vue doit impérativement se faire dans une pièce sombre.

Le boitier est relié par un câble USB à un ordinateur équipé de Ligntroom (Adobe). Dans le cas du D300s, comme de beaucoup de réflex numériques, Lightroom est capable de commander la vitesse, l’ouverture et le déclenchement de l’appareil, et réunit tous les outils nécessaires pour le scan, la retouche, l’export, l’archivage, et, le cas échéant, la mise en ligne des fichiers. La centralisation de toutes ces fonctions représente un gain de temps considérable, même si le prix du logiciel est élevé (il est possible de s’abonner au mois, et des réductions sont accordées aux étudiant·e·s).

Des opérations de base sont appliquées automatiquement au fichier RAW transmis par le boitier : inversion (passage du négatif au positif), et colorimétrie grossière. Lightroom permet de les adapter sous forme de profils pour chaque type de film. Chose remarquable, il supprime également de lui-même le masque orange caractéristique des films négatifs couleur !

La colorimétrie de chaque fichier est ensuite patiemment affinée à l’aide des courbes de niveaux RVB, et autres réglages proposés par Lightroom qui, heureusement, permet d’en copier tout ou partie (exposition, colorimétrie, etc) d’une image sur l’autre, et, ainsi de travailler en série. Aucun autre filtre n’est ajouté, aucune des images présentées ici n’est recadrée ou retouchée, en dehors de ce travail sur la couleur, semblable à l’interprétation d’un négatif par un tireur de labo argentique. Le seul outil « magique » utilisé est le « patch » de correction des défauts, obligatoire en raison des innombrables poussières qui se déposent sur la surface du film.

Les moniteurs d’ordinateurs et les écrans de smartphones offrant une variabilité infinie dans la représentation des couleurs et des contrastes, on ne peut, de toutes façons, pas être trop exigeant avec des images destinées à internet : mon principal objectif est de rendre compte de la créativité du spectacle le plus fidèlement possible.


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